Contestation autour des tirs de la brigade loup dans l’Aveyron
À la suite de nombreuses attaques dans l’Aveyron, le préfet a pris un arrêté, le 24 avril 2024 d’une durée d’un mois, pour protéger les troupeaux. Des loups et un chien errant sont dans le collimateur des louvetiers et de la brigade loup, mais la Fondation Brigitte Bardot dénonce avec véhémence qu’un chien puisse être tué.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
La Fondation Brigitte Bardot est scandalisée par l’arrêté pris par le préfet de l’Aveyron à la fin du mois d’avril pour « sécuriser » la mission de protection des troupeaux. Cet arrêté autorise les louvetiers et les membres de la brigade loup en particulier, « à abattre tout chien en état de divagation et identifié comme ayant causé des dommages aux troupeaux ou susceptibles d’en causer ».
52 bêtes tuées
Le département de l’Aveyron comptabilise 11 attaques depuis le début de l’année, notamment dans le sud du Larzac, occasionnant des dommages sur 52 ovins, récapitule le préfet de l’Aveyron dans un communiqué du 24 avril 2024. Les indices relevés par l’Office français de la biodiversité (OFB) dans le secteur montrent la présence d’un chien de type « Saarloos » divagant sur le territoire des attaques recensées. « Les caractéristiques physiques de ce chien sont très proches de celles d’un loup, avec lequel il peut être facilement confondu, indique le préfet dans son communiqué. Celui-ci est également susceptible d’intervenir sur les troupeaux et d’occasionner des dommages. »
Chien ou loup, la situation est insupportable pour les éleveurs. « Nos troupeaux sont attaqués depuis le début de leur sortie au pâturage. C’est pourquoi nous avons demandé l’intervention des louvetiers et de la brigade loup », indique Marie-Amélie Viargues, présidente de la FDSEA de l’Aveyron. À la fin de la semaine dernière (après le 1er mai), la brigade était sur site avec les louvetiers. Un loup a été vu, mais il n’a pas été tiré. »
Courrier au ministère de l’Intérieur
Pourtant, la Fondation Brigitte Bardot juge « de tels procédés intolérables ». Elle a envoyé un courrier au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. « L’État doit réagir et ne pas laisser ses préfets jouer les cow-boys, ils doivent être sanctionnés et vous devez veiller à ce que de telles initiatives criminelles ne soient plus prises. »
Pour accéder à l'ensembles nos offres :